A l’heure dite, 15 heures, la place Cassandre Salviati, devant la Mairie, était noire de monde .

Monsieur le Préfet, et les autres personnalités présentes en grand nombre (un tiers du Conseil Général par exemple), ont été accueillis par Maurice LHOMME Maire, et le Conseil Municipal .

 Puis un long cortège s’est formé: en tête 50 enfants costumés en meuniers et meunières, suivis de l’Harmonie municipale de la Chapelle Saint-Martin, puis des personnalités et du public, parmi lesquels se trouvaient le groupe dansant de Talcy en costume traditionnel, et d’autres personnes elles-mêmes costumées dans un style traditionnel .

Messieurs Roger LONQUEU et Yves FARGEAS co-Présidents de l’association de l’ Association des Amis du Château et du Moulin de Talcy, prononcèrent chacun une allocution dont le texte suit .

Puis, danses, et poème dit par les enfants costumés, participèrent à l’animation du vin d’honneur qui retint longtemps le public, par ailleurs occupé à visiter le Moulin par groupes nécessairement restreints .

                     A Talcy le 25 Septembre 2004

 Yves FARGEAS

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 Monsieur le Préfet

Madame le Sénateur

Monsieur le Député et Président du Conseil Général,

Monsieur le vice-président du Conseil Régional,

Madame et Monsieur les Conseillers Régionaux,

Messieurs les Conseillers Généraux,

Mesdames et Messieurs les responsables de l'ARAM Beauce,

Mesdames et Messieurs les Maires,

Mesdames et Messieurs les membres bienfaiteurs,

Et chers amis,

 Nous voici réunis, nombreux devant le nouveau moulin à vent de Talcy. Autrefois, les moulins à vent symbolisaient l'activité nutritionnelle humaine dans notre plaine de Beauce. Ainsi à Talcy, comme ailleurs, existait-il un ou plusieurs moulins. À perte de vue, on pouvait voir les grandes ailes se déployer. Ici, le moulin appartenait aux propriétaires du château, qui le cédèrent à une famille de meuniers: la famille Hardillier.

Mais après la première guerre mondiale, la modernité se développa. Ajoutons à cela qu'un impôt sur les moulins à vent à contraint les meuniers à cesser leur activité: ils se virent dans l'obligation de retirer une aile à leur moulin vers 1932 : ce sera la fin. Ils ne tourneront plus. C'est en 1956 que le moulin de Talcy s'écroulera définitivement.

 Plus de moulin dans le paysage de notre village. Il nous manquait, ce témoin de l'histoire locale. L'occasion voulut qu'un moulin semblable se trouve disponible quelques années plus tard en Eure-et-Loir. Nous nous y rendîmes, mon ami et regretté Roland Bourgoin et moi-même, participant tous deux à l'achat. Ce moulin devint notre propriété, nous en fîmes don à l'association, mais il nous a fallu le démonter et le transporter sur une centaine de kilomètres avec des tracteurs. Puis, après un certain nombre de péripéties, grâce à la témérité et à la conviction de notre ami Roland, de quelques passionnés et de moi-même, c'est en 1978 que notre moulin se remit à tourner. Mais, au fond, à quoi peut servir aujourd'hui, une telle bâtisse? Si ce n'est comme élément culturel, en souvenir de nos aïeux et pour laisser aux générations futures ce patrimoine.En parfait état, expertisé quelques mois auparavant, il fut photographié, par hasard, techniquement et sous toutes les coutures, par un connaisseur, la veille de sa destruction.

Tout allait bien, jusqu'à cette tornade dans la nuit du 15 au 16 juillet 2003, le détruisant complètement.Après la stupeur et l'accablement collectif, bien compréhensible, surgit rapidement un sursaut: «Nous le reconstruirons ». Les décombres furent vite déblayés. La compagnie d'assurance AVIVA, de Châteaudun, représentée par Messieurs BRETTE et BRÉAN, nous délégua un expert, Jean-Michel BÉLOUET, du cabinet Lempereur, nous encourageant dans notre volonté de reconstruction.

Les ailes à toiles tournaient fièrement dans notre paysage. Il écrasait quelques sacs de blé, guidé à tour de rôle par les gens du village et des environs. C'est ainsi qu'il était ouvert chaque dimanche et beaucoup de jours de fêtes aux visiteurs. Soulignons son aide financière, qui sans faille, nous a permis de réaliser une grande partie des travaux.

 Mais beaucoup d'aides nous ont été les bienvenues: les adhérents et les amis qui, gentiment, ont participé à la souscription. Qu'ils en soient chaleureusement remerciés. La Fondation SUZA, qui nous a généreusement apporté son aide en la personne de Monsieur Troubat, son directeur. La Fondation du Crédit Agricole nous a apporté également son aimable participation.Les corps constitués nous ont aussi apporté leur précieux concours, tant moral que financier. Je veux parler de la Direction des Affaires Culturelles, du Conseil Général, du Conseil Régional, de Mesdames et Messieurs les parlementaires. Et je soulignerai bien sûr le dévouement de la population locale.

 Ainsi donc, l'entreprise GIRARD de Lanneray, fut retenue pour sa compétence et la qualité reconnue de ses travaux sous la responsabilité de Patrick et de ses collègues. Patrick avait déjà lui-même participé au montage de !'ancien moulin.

 La télévision, la presse nous ont très bien accompagnés dans notre situation. Nous les en remercions vivement.

Je passe maintenant la parole à mon partenaire, co-président Yves FARGEAS.

À Talcy, le 25 septembre 2004

Roger LONQUEU

                               -------------------------------------------------------------------------------

 Monsieur le Préfet

Madame le Sénateur

Monsieur le Député et Président du Conseil Général,

Monsieur le vice-président du Conseil Régional

 Madame et Monsieur les Conseillers Régionaux,

Messieurs les Conseillers Généraux,

Mesdames et Messieurs les responsables de l'ARAM Beauce,

Mesdames et Messieurs les Maires,

Mesdames et Messieurs les membres bienfaiteurs,

Et chers amis,

 Vous connaissez tous maintenant l'épopée, brièvement brossée, de la reconstruction d'un moulin à vent, dans le village de Talcy qui avait perdu le sien en 1956.Venu d'ailleurs ce deuxième moulin n'en avait pas moins gagné le cœur, à Talcy et bien au-delà, de tous ceux qui savent entrer dans une sorte de communion avec un précieux patrimoine historique.Aussi, le matin du 16 juillet 2003 fut-il celui de la stupeur, de l'abattement, des pleurs parfois: le fier édifice gisait lamentablement à terre dans un inextricable enchevêtrement de bois tordus, brisés et parcourus d'éclatements béants qui paraissaient crier une indicible souffrance, une indicible détresse de toutes ces pièces pour certaines séculaires, des éclatements où semblait s'être pétrifiée la violence de !'assaut. Et dans les rassemblements qui se sont succédé, le silence était impressionnant, il était aussi éloquent. Au-delà du choc immédiat, il voulait dire que personne n'osait envisager la reconstruction autrement que très hypothétiquement, et en tout cas à échéance de plusieurs années.

Mais, surgi du fond de l'abattement, un sursaut donna l'impulsion à une énergie et à une activité qui devaient une fois de plus bousculer tous les obstacles. La réédification est achevée juste un peu plus d'un an après le sinistre. Menée au pas de charge, elle est une très belle illustration de ce que peut le bénévolat animé de la ferveur de ceux qui se savent à !'œuvre pour une noble cause. Le moulin devait renaître. Telle était la noble cause. Aujourd'hui la renaissance accomplie est la source d'une joie et d'une fierté légitimes. Elle peut inciter aussi à la méditation, une méditation où s'inviterait ce propos quelque peu révolutionnaire en son temps: « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme».

Ainsi le vieux moulin, ne se serait-il pas perdu en 1956, et se serait-il transformé en un deuxième, puis en un troisième moulin. Il serait ainsi doté d'une pérennité puisée dans des racines intimement mêlées à la terre talcéenne, des racines à la sève immortelle.

 Il nous reste cependant à souhaiter que le sort ne nous mette pas à l'épreuve d'une transformation du troisième moulin en un quatrième. Mais au fait, ne dit-on pas: «Jamais deux sans trois» ? Alors nous y sommes, et l'adage s'arrête bien à trois.

 Dès lors, avec confiance, souhaitons longue vie à ce témoin de ce que furent dans le cours de l'histoire l'âme et le génie de nos anciens et qu'il participe longtemps à tisser !'indispensable lien entre le passé, le présent, et donc l'avenir, un présent qui paraît prétendre parfois concevoir l'avenir en ignorant le passé, et ainsi tenir dangereusement du bateau ivre.

 Désormais, notre moulin est capable de moudre, comme il l'était avant. Mais aussi, au-delà de cette fonction première, il va continuer à être le support d'une mission éducative, en particulier auprès des scolaires que nous espérons voir venir aussi nombreux que jusqu'au 16 juillet 2003. Cette mission éducative, c'est à mes yeux de faire prendre conscience que la civilisation n'a pas commencé au 21 ème siècle malgré ses fulgurantes évolutions scientifiques et technologiques, et que ces avancées, à elles seules, ne font pas une civilisation, mais n'en sont que des composantes.

 À Talcy, le 25 septembre 2004

Yves FARGEAS

                               Association des Amis du Château et du Moulin de Talcy

Le Moulin va être inauguré.

     Le 29 juillet 2003 vous était racontée l’épopée de la réédification d’un moulin à vent, démonté à Chatenay ( Eure et Loir), transporté à Talcy et remis sur pied dans la perspective qu’offre le château en venant de Mer, après 14 années d’innombrables difficultés.

     Le 24 février 2004, vous avez eu  communication des démarches fructueuses conduites pour remplacer ce Moulin détruit par une tornade le 16 juillet 2003. Sur cette lancée, vous était annoncée une inauguration digne de l’événement qui se préparait, c’est à dire revoir le Moulin offrir ses ailes au vent pour un joyeux tournoiement. Ce grand moment que, le 16 juillet 2003, les plus optimistes de nature ne voyaient que comme très hypothétique et en tout cas dans un avenir lointain, est arrivé. Encore quelques jours, et la dernière opération, la mise au point du mécanisme, marquera l’achèvement des travaux, effectués par l’entreprise Girard de Lanneray, 28, qui depuis plusieurs mois n’a cessé d’apporter la preuve de sa compétence et de son amour du beau travail.

     Ainsi tout sera prêt pour l’inauguration fixée au samedi 25 septembre 2004, à partir de 15h00. Tous ceux qui ont accompagné d’une façon ou d’une autre les efforts de l’Association sont cordialement invités, comme le sont les amoureux du patrimoine porteur de l’âme et du génie de nos anciens.

                                                                                     Le 10 Août 2004

                                                                                                 Y. FARGEAS

Association des Amis du Château et du Moulin de TALCY.

Le moulin va renaître.

        L’histoire du moulin à vent de Talcy vous a été contée en juillet 2003 (le 29). Il faudrait d’ailleurs dire l’histoire des Moulins. Nous vous avons parlé du moulin disparu en 1956. Vous avez eu le récit de l’épopée d’un deuxième moulin, commencée en 1964. Messieurs Roland BOURGOIN, alors Président de l’Association, et Roger LONQUEU, Trésorier adjoint, l’achetèrent aux enchères de leurs propres deniers et le léguèrent à l’association. Quatorze années de difficultés de tous ordres aboutirent envers et contre tout à sa réédification sur un site proche de celui du premier moulin. Tous ces efforts furent anéantis en quelques minutes par une tornade locale dans la nuit du 16 au 17 juillet 2003, après vingt-cinq années d’une notoriété sans cesse grandissante pour ce deuxième moulin, en qui monsieur le Préfet de la Région Centre avait reconnu un témoin majeur  de l’histoire beauceronne, et de bien d’autres régions, en l’inscrivant à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en date du 27 juillet 1988. L’aube du 17 juillet fut celle de la stupeur, de l’abattement, et pour beaucoup des pleurs.

Mais le sursaut fut immédiat. Le déblaiement autorisé par l’expert de l’assurance une semaine plus tard, était achevé par des équipes de bénévoles au bout de 48 heures. Un peu retardées par les vacances estivales, les démarches ne connurent pas de répit, et même si elles furent l’occasion de vérifier que le Capitole est proche de la roche Tarpéienne, elles ont toutes abouti au résultat espéré. La compagnie d’assurance AVIVA ne chercha pas à fuir ses responsabilités et couvrit le sinistre dans une proportion très correcte. Le dossier de reconstruction a été accepté par la fondation SUZA qui aide à la restauration du patrimoine, sur concours. La DRAC (Direction Régionale de l’Action Culturelle) a accepté de subventionner à 20% TTC la part non indemnisée par l’assurance. D’autres demandes de subvention sont en cours auprès du Conseil Général de Loir et Cher, et auprès du Conseil Régional du Centre. Une aide a été sollicitée auprès de la Fondation Crédit Agricole. Ainsi, prévoir que le moulin dressera sa fière silhouette, que le vent retrouvant auprès de lui sa vraie vocation entraînera ses ailes dans un joyeux tournoiement, le tout au cours de l’été 2004, ne relève d’aucune présomption. L’entreprise GIRARd et Fils , 28200 LANNERAY, est à l’ouvrage dans ses ateliers. Nous avons chaud au cœur de préciser que la souscription lancée dans les jours qui ont suivi le sinistre, avait atteint début janvier 2004 la somme de 6885.00€

(Compte spécial 11.7501.102.06 , Crédit Agricole de Mer).

      Le Moulin va renaître, sa gestation est en cours. Ainsi pourra être vérifié le principe cher en particulier aux alchimistes : rien ne meurt, tout se transforme. Le vieux moulin de Talcy n’est pas mort en 1956, il s’est transformé en un deuxième, puis en un troisième moulin. Ses racines sont en terre talcéenne, immortelles.

      Est-il besoin d’ajouter que cette renaissance sous la forme d’un troisième Moulin, qu’au matin du 17 juillet 2003 les plus optimistes n’osaient imaginer que comme hypothétique et dans un très lointain avenir, sera saluée par une inauguration digne de l’événement ? Vous en serez informés avec toutes précisons utiles en temps opportun.

                                                          Le 24 Février 2004

HEURS ET MALHEURS DU MOULIN A VENT DE TALCY

  Talcy possédait un moulin à vent tout près de son Château. Ils pouvaient faire la conversation. Ils composaient en tout cas un panorama très caractéristique pour qui arrivait de la D15. Hélas, aux alentours de 1956, le temps jouant contre lui, le moulin fut abattu.

  A partir de 1964, l’Association des Amis du Château ne pouvant se résoudre à cette disparition, entreprend de redonner un moulin au village, puis devient l’Association des Amis du Château et du Moulin de Talcy.

  L’opération a consisté à acheter en Eure et Loir un moulin lui-même destiné à la destruction. Puis ce furent le démontage et le transport par tracteurs sur 100 km, assurés par des bénévoles de l’Association.

Suivirent alors 14 années passées à vaincre les unes après les autres d’innombrables difficultés, et en juin 1978, la foule se pressait au pied de l’édifice pour l’inauguration.

  Il était un des très rares moulins beaucerons en état de fonctionnement : il faisait de la farine, que beaucoup de visiteurs étaient enchantés d’emporter dans un joli petit sac. Les membres de l’Association établissaient un tour de garde pour l’ouvrir au public les dimanches et jours de fête, de Pâques à fin septembre.

Entre Pâques et le 16 juillet 2003, pas moins de 30 cars ont été accueillis.

Pourquoi cette date du 16 juillet 2003 ?

  C’est la nuit du 15 au 16 juillet 2003 que le sort se montra de nouveau impitoyable avec le moulin, sous la forme d’une furieuse tempête. Le 17 au matin, le fier édifice gisait lamentablement à terre, dans un inextricable amoncellement de bois tordus ou brisés.

Yves FARGEAS,

Co président de l'association des amis du château et du moulin de Talcy

Une souscription pour la reconstruction est lancée :

Par chèque à l’ordre de l’Association des Amis du Château et du Moulin de Talcy à envoyer à : Mairie de Talcy

Association des Amis du Château et du Moulin de Talcy

41370 TALCY.

Il existe également un numéro de compte spécial : 11. 7501. 102. 06.

Crédit Agricole de Mer (41500)

Merci d'avance pour votre soutien!

                   Le 29 juillet 2003